genouillère

genouillère [ ʒ(ə)nujɛr ] n. f.

• v. 1570; ginulière 1542; genoillère v. 1130; de genoil → genou

1 ♦ Ce qu'on attache au genou, sur le genou pour le protéger. Bottes à genouillère. Genouillère de gardien de but, de joueur de hockey. Mettre ses genouillères et ses coudières pour faire de la planche à roulettes. — Méd. Manchon élastique que l'on met au genou.

2 ♦ (XVII^e) Techn. Charnière mobile. — Partie coudée d'un tuyau.

● genouillère nom féminin (ancien français genouil, genou) Appareil orthopédique servant à maintenir l'articulation du genou. Système de protection du genou pour l'exercice de certains sports et de certains métiers. Pièce de cuir que l'on place aux genoux du cheval pour éviter qu'il ne se couronne en cas de chute. Partie de l'armure qui couvrait le genou. Bout de tuyau coudé adapté aux bouches d'arrosage public. Charnière permettant à une porte de se mouvoir en va-et-vient. Partie d'une botte qui recouvre le genou.

genouillère

n. f.

d1./d Morceau de cuir, d'étoffe servant à protéger ou à maintenir le genou.

d2./d TECH Joint articulé.

⇒GENOUILLÈRE, subst. fém.

A. — Sous-vêtement de tricot que l'on porte sur les genoux pour se protéger du froid. Mettre des genouillères de laine. Des danseuses qui ont des genouillères, par crainte du froid (RENARD, Journal, 1896, p. 352). Ô les bons gilets tricotés! les bonnes genouillères bien chaudes! ô les braves casquettes à oreillettes (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 22).

B. — 1. Pièce de cuir (pouvant être doublée de feutre) que les bitumiers, les couvreurs, certains joueurs de football, de rugby, de hockey etc... s'attachent aux genoux pour se protéger. Un bûcheron, avec des genouillères de feutre (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 422). Jean Valjean en effet était régulièrement installé; il avait la genouillère de cuir et le grelot; il était désormais officiel (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 673) :

• Le demi aile est tout contre la flamme, dans son berceau, regardant, les yeux grands ouverts. Dans ses mains il tient les deux genouillères, si fidèles au moule des genoux qu'on reconnaîtrait à leurs déformations celle du genou droit et celle du genou gauche...

MONTHERL., Olymp., 1924, p. 370.

2. Pièce de cuir doublée de feutre que l'on place sur le genou d'un cheval pour éviter qu'il se couronne en cas de chute. Hier il a vu passer un cheval auquel on avait mis des genouillères, et il disait : qu'est-ce qu'il a donc aux genoux? (HUGO, Misér., t. 1, 1862p. 47).

C. — Domaines techniques

1. ARTILL. Partie la plus basse de l'embrasure d'une batterie de canon. La hauteur du centre de gravité [d'une pièce] dépend en partie de la hauteur de genouillère, c'est-à-dire de la distance verticale de la partie inférieure de la volée, près de la tête d'affût, au tablier de plate-forme (ALVIN, Artill., Matér., 1908, p. 96).

2. Charnière spéciale servant à ouvrir les soupapes des orgues et des harmoniums. Dans les orgues [harmoniums] d'un prix élevé, des genouillères ouvrent, graduellement et à volonté, les soupapes (SCHMITT, SIMON, GUÉDON, Nouv. manuel organiste, 1905, p. 272).

3. Bras, tube articulé qui sert à l'alimentation d'un appareil de chauffage, d'une pièce en mouvement. Genouillère à gaz. Le liquide [de refroidissement est] amené aux parties en mouvement [des moteurs] par des tubes à genouillères (tubes articulés) (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 18, 1927, p. 166).

Prononc. et Orth. : [()]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1160 genoilliere « partie de l'armure recouvrant le genou » (Eneas, 4425 ds T.-L.); 1680 (RICH. : Genouillère. Morceau de chapeau que les couvreurs se mettent sur le genou lors qu'ils travaillent). Dér. de l'a. fr. genoil (genou); suff. -ière. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Archit. 1972, p. 212.

genouillère [ʒənujɛʀ] n. f.

ÉTYM. V. 1570; ginulière, 1542, in D. D. L.; genoillere, v. 1130; de genoil (genou), et -ère.

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1 Pièce d'armure couvrant le genou (→ Cubitière, cit.).

♦ (1680, Richelet). Ce qu'on attache au genou, sur le genou pour le protéger. || Bottes à genouillère. || Genouillère de bitumier, de couvreur, de ramoneur. — Genouillère du cheval.

0 (…) ses mains tremblantes, aussi rouges que ses joues, retenaient encore inconsciemment, la lourde jupe de laine, qu'elle avait retroussée pour courir, découvrant ses bas épais, déformés par des genouillères.

Bernanos, la Joie, in Œ. roman., Pl., p. 656.

♦ (1872, Larousse). Méd. Manchon élastique que l'on met au genou. — Sports. || Genouillères de gardien de but, de joueur de hockey…

2 (1690, Furetière). Techn. Charnière mobile. — Partie coudée d'un tuyau; articulation d'un tuyau de gaz, etc.

Encyclopédie Universelle. 2012.